«L’ Europe baroque selon Jacob van Eyck »
Samedi 18 novembre 2017 à 20h00
à Sarre-Union (67), temple
Dimanche 21 janvier 2018 à 17h00
à Haguenau (67), Eglise protestante
- Aniella Zins, soprano
- Marc Hervieux, flûte à bec
- Jean-sébastien Kuhnel, luth, guitare et théorbe
- Isabelle Feuillie, viole de gambe
- Eva valtova, orgue positif et clavecin
- Thomas Vandevenne, percussions
Le programme proposé par le Masque nous plonge dans l’univers musical de Jacob van Eyck. Cet illustre carillonneur de la cathédrale d’Utrecht laisse une prodigieuse œuvre pour son instrument, la flûte à bec. Témoin de son époque, il a collectionné plus d’une centaine de mélodies, empruntées à des auteurs célèbres comme John Dowland ou Etienne Moulinié, d’autres entendues dans les rues ou dans les tavernes, des airs à danser, des hymnes, des airs de cour français, des mélodies sur des psaumes luthériens chantés à l’église, … Devenu aveugle, ce virtuose de la flûte à bec dicte ces airs qui sont édités en 1646 dans le recueil Der Fluyten Lust-Hof, où se croisent le populaire et le savant, le profane et le sacré. C’est du haut des beffrois que Jacob van Eyck jouait ces mélodies au carillon qui rythmaient la vie quotidienne en Hollande au 17ème siècle. Les mélodies servaient surtout de prétexte à une technique d’ornementation et d’improvisation propre à la musique instrumentale de cette époque. A partir d’une mélodie simple, van Eyck s’amusait à élaborer des variations en rythme croissant, donnant une idée du niveau d’aisance technique et de virtuosité pratiquée alors. Les musiciens nous proposent d’entendre ces mélodies au moment où leur destin croise celui de Jacob van Eyck. Le programme illustre surtout la vitalité et la mobilité de ces mélodies. En effet, chacune d’elle recueille une infinité de sources, d’abord vocales, dont la plupart sont devenues à l’époque, en traversant l’Europe, de véritables “tubes”. Par exemple, une mélodie peut trouver son origine dans un air de cour en France, se parer d’un texte sacré en Hollande, convenir à l’écriture harmonique, idiomatique d’un luth ou d’un virginal ou être utilisé par un violon et une basse continue. C’est grâce au travail de Ruth van Baak Griffoen, comparable à celui d’un détective explorant les ramifications de ce répertoire, que ce programme a pu se réaliser. Nous poursuivons cette voie et continuons à croiser ces destins. Ce programme a d’abord été réalisé autour des airs de van Eyck. C’est à partir de ces pièces pour flûte que nous avons cherché les sources vocales préexistantes à l’oeuvre instrumentale du célèbre flûtiste aveugle.
«Les Airs allemands de G. F. Haendel»
Samedi 25 novembre 2017 – 20h00
Strasbourg – Eglise protestante Saint-Pierre-le-Vieux
- Cécile Foltzer-Lenuzza, soprano
- Marc Hervieux, flûte à bec
- Chantal Baeumler, viole de gambe
- Jean-sébastien Kuhnel, théorbe
- Eva Valtova, clavecin
Les airs allemands de Haendel qui datent des années 1724-1727 ont été écrits sur des poèmes de Barhold Heinrich Brockes.
Les textes de ces neuf airs proviennent du premier tome d’une Anthologie dont le titre est, “Le plaisir terrestre de Dieu, composé de poèmes physiques et moraux”
Composés dans sa langue maternelle, l’allemand, ces airs sont emprunts d’une nouvelle sensibilité, d’une poésie de la nature naïvement intériorisée, tout en étant très imagée, légèrement moralisante.
Dieu y est loué de façon panthéiste, suivant l’idée qu’il se manifesterait à travers tous les êtres vivant du monde.
Ces airs pour soprano, dessus et basse, pleins de caractère et de charme, adoptant la forme da capo, étaient sans doute chantés et joués dans un cercle semi-public ou étaient réservés à l’ édification spirituelle et au recueillement méditatif.
«Lumières de France et d’Italie»
Jeudi 21 décembre 2017 – 20h00
Strasbourg – Eglise protestante Saint-Pierre-le-Vieux
- Marc Hervieux, flûte à bec
- Kevin Bourdat, viole de gambe & violoncelle
- Eva Valtova, clavecin
«Trios concertants de G. P. Telemann»
Dimanche 28 janvier 2018 – 17h00
Strasbourg – Eglise réformée du Bouclier
- Renata Duarte, hautbois baroque
- Marc Hervieux, flûte à bec
- Chantal Baeumler, viole de gambe
- Eva Valtova, clavecin
Telemann savait et aimait jouer plusieurs instruments.
Il connaissait leur qualité, leur technique, leur véritable personnalité…
Novateur et inventif, il aimait associer leurs timbres avec étonnement !
Dans des concerti ou dans des sonates, il a ainsi associé à la flûte à bec, le traverso, le cor, le basson, et même le hautbois…et ce mariage est plutôt réussi: la flûte et le hautbois rivalisent de charme et de rondeur dans les mouvements lents et les mouvements rapides font place à une belle virtuosité, très italienne, à couper le souffle !
Telemann avait beaucoup de facilité dans la composition, avec une production d’oeuvres de qualité parfois inégale, à la manière de Boismortier ou de Vivaldi…, mais ces trios originaux pour la flûte et le hautbois avec basse sont d’une très belle facture.
“Le concert des oiseaux”
Vendredi 16 février 2018 à 20h00
Hoerdt – Salle du presbytère
Dimanche 18 mars 2018 à 17h00
Mulhouse – Eglise Sainte-Marie
Et pourquoi la flûte n’aurait-elle pas été inventée pour dialoguer avec les oiseaux ?
Depuis des siècles, ces sympathiques volatiles ont toujours inspiré les compositeurs mais également les interprètes…
Voici un programme qui, au-delà des trilles, des gazouillis va nous faire voyager, du 17ème au 19ème, en Hollande, en Allemagne, en Italie et en France.
Marc Hervieux va présenter des pièces originales du répertoire de la flûte à bec seule (van Eyck, Couperin, Telemann…), mais va aussi s’amuser à jouer et faire découvrir des transcriptions pour son instrument (Bach, Marais, Vivaldi…).
Qui de l’oiseau ou la flûte va séduire par son chant et briller par sa virtuosité…
«Baroques croisés entre Madrid et Mexico»
Musiques de M. de Sumaya et de A. Scarlatti
Dimanche 18 février 2018 – 17h00
Strasbourg – Eglise protestante Saint-Pierre-le-Vieux
- Solveig Acuna, soprano
- Marc Hervieux, flûte à bec
- Claire Secordel, flûte à bec
- Parcival Castro, théorbe
- Kevin Bourdat, viole de gambe
L’organiste Manuel de Zumaya est sans doute un des plus fameux compositeurs du Mexique à la période coloniale de la Nouvelle-Espagne. Sa musique a été le point culminant du style baroque dans le Nouveau Monde.
Il a été l’ élève d’Antonio de Salazar. Entre 1700 et 1708 il est probablement parti se perfectionner en Europe, et devient maître de chapelle à la Cathédrale d’ Oaxaca au Mexique, en 1745.
Son style fugué dans les parties instrumentales rappelle la musique de Alessandro Scarlatti, rencontré peut-être à Madrid…
Ce concert croise des cantates de Sumaya et de Scarlatti aux affinités nombreuses, dont le texte fait souvent référence au sacré, car destiné à l’ Eglise.
L’ensemble composé de deux flûtes à bec et d’un continuo accompagnera la soprano mexicaine Solveig Acuna.
«Le Cantique des cantiques à l’époque de Claudio Monteverdi»
Samedi 31 mars 2018 – 20h00
Strasbourg – Eglise protestante Saint-Pierre-le-Vieux
- Aniella Zins, soprano
- Marc Hervieux, flûte à bec
- Jean-Sébastien Kuhnel, théorbe
- Chantal Baeumler, viole de gambe
Le Cantique des Cantiques est une suite de poèmes, de chants qui célèbrent l’amour, l’amour entre une fiancée et son bien-aimé.
Nous pourrions aussi imaginer une allégorie de l’Amour entre Dieu et son peuple, entre Dieu et l’être humain…
Nombreux compositeurs italiens du 17ème ont emprunté ces textes pour en traduire la richesse du lyrisme évoqué.
Les musiques de Cima, Rossi et surtout celles de Monteverdi ont contribué à souligner l’extrême sensualité des poèmes et à renforcer le pouvoir émotionnel du sentiment amoureux et de ses peines.
Les aria ou duos avec basse-continue choisis pour le programme sont souvent des pièces isolées, ne faisant pas partie de cantates ou de recueils.
«Chants de l’ Archange»
Sonates et concerti de A. Corelli
Dimanche 13 mai 2018 – 17h00
Strasbourg – Eglise réformée du Bouclier
- Anne-Marie Bastian, flûte à bec
- Marc Hervieux, flûte à bec
- Kevin Bourdat, violoncelle baroque
- Jean-Sébastien Kuhnel, théorbe
- Eva Valtova, clavecin
Arcangelo Corelli était l’un des grands violonistes du 18ème siècle.
A Rome, lorsqu’ un orchestre jouait, c’était Corelli qui le dirigait …
Il pouvait diriger des oratorios, des opéras, et bien sûr de la musique instrumentale…
A ce jour, on ne connaît aucune oeuvre vocale de la main de Corelli.
Son oeuvre s’est concentrée sur des sonates pour le violon, des sonates en trio et des concerti grossi pour cordes.
Lors de la parution de l’opus 5 (sonates pour violon et basse) et de son succès immédiat, des compositeurs ont très vite transcrit ces oeuvres pour la viole de gambe, mais aussi pour la flûte à bec, qui jouissait à cette époque d’un grand engouement, surtout en Angleterre.
Nous jouerons des sonates avec un dessus et basse ainsi que des sonates en trio et basse.
Innovant dans la technique du violon et dans la forme de la sonate en quatre mouvements contrastés, Corelli fascine encore aujourd’hui, surtout par sa faculté de toucher l’auditeur par sa ligne mélodique simple et expressive.
Avec peu de moyens stylistiques, Corelli surprend par son audace théâtrale et dramatique, même en s’adressant à des instrumentistes…